A quoi ressemblerait votre approvisionnement sans catalogue imposé ?
Régulièrement pointée du doigt dans les médias pour son impact environnemental jugé problématique, la production de fleurs fait régulièrement l’objet de débats. Si la part de fleurs françaises proposées sur les étals est toujours trop faible, le fait de considérer que ce sont les producteurs et les fleuristes français les responsables ne peut pas aboutir à des solutions pérennes.
Ce n’est plus un secret pour personne, le marché de la fleur est aujourd’hui dominé par les importations : aujourd’hui, on estime qu’entre 85 et 90 % des fleurs vendues en France sont produites à l’étranger, principalement au Kenya, en Ethiopie, en Equateur et en Colombie.
Pour compléter ce tableau, on peut également ajouter que l’essentiel de la production mondiale de fleurs doit transiter ensuite par les Pays-Bas, ce qui occasionne des transports supplémentaires. Ces déséquilibres s’expliquent en partie par une tradition historique de la fleur aux Pays-Bas, couplée à une politique volontariste de l’Etat néerlandais pour soutenir sa filière horticole.
Cette redoutable compétitivité de la production hollandaise, ainsi que leur maîtrise logistique indéniable, se sont répercutées sur la production française. Selon les estimations de l’interprofession Val’hor, près de la moitié des exploitations horticoles françaises ont dû mettre la clé sous la porte.
Une demande française qui cherche à consommer local… et des acteurs qui cherchent à s’adapter
Pourtant, nombreux sont les consommateurs à exprimer leur désir de consommer davantage de fleurs françaises, soit par conscience environnementale, soit par désir de soutenir le commerce local, soit les deux. Cette tendance est très largement appuyée par des mouvements comme le slow flower, qui pousse les consommateurs à rechercher les fleurs produites dans un périmètre géographique plus restreint.
Pour répondre à cette aspiration des consommateurs, nombreux sont les acteurs à s’être adaptés, à commencer par les fleuristes eux-mêmes, qui cherchent à proposer davantage de fleurs françaises sur leurs étals. C’est également le cas du Collectif de la fleur française qui promeut au quotidien les fleurs de France.
Laisser de la marge de manœuvre aux fleuristes
Pourquoi les fleuristes s’orientent-ils principalement vers des fleurs cultivées à l’étranger ? Tout simplement parce qu’il est plus simple de s’en procurer ! Parallèlement à cette facilité d’approvisionnement, les opérateurs de transmission florale imposent également aux fleuristes des contraintes d’approvisionnement : en assurant la promotion de bouquets qui ne sont pas de saison toute l’année, comme le fameux bouquet de roses rouges, le catalogue impose aux fleuristes un rythme qui n’est pas forcément le leur.
C’est pourquoi chez Sessile, notre premier engagement est de permettre aux artisans fleuristes de proposer des fleurs de saison et françaises s’ils le souhaitent. Nous n’imposons ni catalogue, ni prix de vente des bouquets : c’est le fleuriste et uniquement le fleuriste qui est maître de sa boutique. Conséquence : il est possible de faire oeuvre de pédagogie auprès des clients pour les sensibiliser aux fleurs de saison, et vous êtes plus libre dans la constitution de votre stock !
Qu’avez-vous pensé de cet article ? A quoi ressemblerait votre approvisionnement sans catalogue imposé ? Feriez-vous plus de place aux fleurs de saison ? N’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions échanger.
Qui sommes nous ?
Sessile lutte pour l’indépendance des artisans fleuristes sur Internet. Fondé en 2019 par 6 amis, Sessile rassemble 500 fleuristes, engagés dans la transformation de la filière et permet déjà de livrer plus de 50% des Français. En brisant la logique de catalogue sur Internet, le réseau met en avant le savoir-faire de chaque fleuriste et contribue à faire vivre l’art floral. Les fleuristes peuvent faire vivre leur passion et conçoivent des bouquets plus créatifs car ils sont ainsi plus libres de proposer des fleurs de saison, des fleurs locales quand c’est possible.