Les fleuristes, maillons essentiels des transformations de la filière

Chaque année au moment des fêtes, on n’échappe plus au marronnier du marché de la fleur mondialisé, dont l’essentiel de la production, centralisée par les Pays-Bas, se déroule sous d’autres latitudes, qu’il s’agisse de l’Equateur, de la Colombie, du Kenya ou de l’Ethiopie. A cette occasion, les fleuristes ne manquent pas d’être pointés du doigt, alors qu’ils sont tout à la fois tributaires d’un marché qu’ils ne contrôlent pas, et acteurs de changements à leur échelle.

Pourtant, en raison de leur place essentielle dans le commerce de proximité, les artisans fleuristes jouent au contraire un rôle décisif pour sensibiliser leurs clients à la saisonnalité des fleurs et à une consommation plus responsable de végétaux.

A la fois chouchou des français et maillon essentiel

En effet, les Français sont attachés à l’artisanat et au commerce de proximité. Un sondage BVA de 2017 démontre qu’ils ils sont 81 % à déclarer faire confiance aux artisans. Les premières raisons de cette confiance tiennent principalement dans la reconnaissance de la qualité de l’offre de service et de leur formation : expertise de leur métier, savoir-faire et bien entendu qualité des produits proposés à la vente. 

Chiffres encore plus parlants, les artisans sont perçus comme garants d’un savoir-faire (94 %), travailleurs (93 %) et compétents (91 %). Par ailleurs, les fleuristes sont encore aujourd’hui les premiers distributeurs de fleurs en France, et ce malgré les crises et les fermetures de boutiques imposées pendant la pandémie. 

Compte tenu de cette affection profonde témoignée par les Français, les artisans fleuristes sont sans doute les mieux placés pour orienter leurs clients vers de meilleures pratiques d’achats. Ils sont en effet à même de leur recommander les plus belles variétés de saison à leurs clients, et donc de responsabiliser les pratiques en douceur. 

Donner la parole aux artisans fleuristes

D’ailleurs, les artisans fleuristes sont bien souvent en première ligne lorsqu’il s’agit d’imaginer des pratiques plus vertueuses. Nombreux sont les fleuristes à réserver une place croissante aux fleurs locales sur leurs étals, à réduire leur consommation d’eau au maximum, ou à maîtriser la production de déchets de leur activité. C’est parce qu’on sait que les fleuristes sont déjà actifs dans les changements à venir que nous avons souhaité les mettre en lumière ! 

Pour les soutenir dans cette démarche, le collectif Sessile agit aussi sur les modes de distribution pour transformer les modes de production : en permettant aux fleuristes de sortir de la logique de catalogue, qui leur impose bien souvent les mêmes fleurs toute l’année et les contraignent dans la composition de leur stock, Sessile donne plus de latitude aux fleuristes pour proposer des fleurs de saison, et davantage de fleurs françaises. Par ailleurs, l’indication de la provenance des fleurs est une bonne habitude prise par certains des fleuristes du collectif lorsqu’ils mettent leurs bouquets en ligne. 

Et vous ? Comment aspirez-vous à participer à la transformation de la filière à votre échelle ? Dites-nous tout !